Digression

La surcharge de travail qui pèse sur mes épaules m'oblige à rationner mes écrits, en effet on se demande bien comment Atlas pourrait se divertir à romancer son expérience si l'utilisation d'une de ses mains entraîne la chute de sa responsabilité.

Néanmoins je pense à vous, impatient de vous délecter de mes récits, cherchant sans loupe mes fautes d'hotographe comme une page de "où est -ce que Charlie se plante dans sa langue maternelle". Pour ma défense je dirai que j'ai toujours préféré l'anglais, et que m'impregnant de l'Hindi comme une éponge sous la mousson j'en perd mon latin, mon grec et le reste...

Alors me revoilà, alors que le président s'aprète à venir faire une apparition dans l'université qui s'est préparée pour l'occasion j'attend ce matin l'information à savoir : dois-je libérer ma chambre pour le cortège présidentiel ou non ? Ce qui me permet de venir tapoter sur mon clavier pour vous partager quelques digressions...

Les coupures de courant : Ayant eu la chance d'en vivre dans ma jeunesse, cette expérience tire tout son intérêt du fait qu'elle nous confronte à notre dépendance de la fée électricité, nous plongeons dans un noir total faisant ressurgir nos réflexes ancestraux de proies sans défenses face à des prédateurs nocturnes, c'est même peut être de là que viens la peur infondée du noir que nous avons tous connu, la peur de l'inconnu, notre imagination effraie toujours plus que notre vision des choses. Mais ce n'est pas là la question, quand une coupure de courant survient, et ce n'est pas souvent, s'installe alors un silence de surprise bref mais intense, ou chacun prenant le temps de réaliser ce qui se passe, laisse alors la place au vide le plus reposant. Nos pensées s'éfondre en même temps que la lumière et laisse libre court à notre imagination et à une réflexion plus profonde en cet instant de calme, il est même plus intéressant de ne pas chercher à se réfugier dans son téléphone ou se protéger d'une lampe de poche dans ce moment afin d'afronter et de profiter dans son entièreté de la situation ou étrangement la monotonie du quotidien laisse place à un émerveillement ou chaque chose prend un nouveau sens. C'est en discutant avec un ami amateur de yoga qu'il m'expliqua que le dieu de l'ignorance, permet d'enlever toute notre vision biaisée des choses qui nous entoure afin de les voir tel qu'ils sont vraiment, un arbre n'est plus seulement un arbre pour sa fonction, il devient une entité par sa forme, sa couleur, l'émotion qu'il nous inspire, tel un nouveau né ou un échappé de la caverne de Platon les choses sont ce qu'elles sont et n'ont plus l'image de ce que nous en pensons. Une coupure de courant permet d'amenner à ça, quand toute les lumières sécurisantes se coupent d'un seul coup, alors le monde qui nous entoure change et prend une autre forme, une forme plus primitive, parfois plus terrifiante mais surtout beaucoup moins artificielle. C'est alors le moment parfait pour simplement regarder autour de soi et méditer avant que la lumière ne revienne et que la vie reprenne son court habituel.

Je n'ai pas beaucoup de photos à vous offrir car je ne suis pas sortie de la fac depuis des semaines... Mais je vous offre quelques photos de mon Instagram pour patienter.

Bisous